Comment êtes-vous venu à présenter Auto Moto
?
Je suis issu d'une famille de grands fans de
course automobile. A la sortie de mon école de journalisme, j'ai postulé à
Auto Moto, l'idéal pour concilier mes études et mon amour pour les
voitures. J'ai été engagé à la fin de l'année 1998. Quatre ans plus tard, j'ai
commencé à présenter l'émission. Le 26 septembre 2004, Charles Villeneuve et
Éric Hannezo ont mis en place le nouvel Auto Moto très différent de
l'ancien.
Pouvez-vous nous détailler le contenu des rubriques
de cette nouvelle formule ?
L'émission se décompose en trois moments :
génération, compétition et consommation. La rubrique génération tourne autour
de l'univers culturel de l'automobile et de la moto. Un domaine très vaste
regroupant les DVD, les publicités, les making-off de films et les nouvelles
tendances. La partie centrale de l'émission est consacrée au sport (Formule 1,
Championnat du monde des rallyes, moto), au-delà du simple résumé de course.
La troisième partie que nous avons beaucoup développée tourne autour des
produits : côté consommation, nous testons aussi bien des voitures de luxe,
qui font rêver, que celles accessibles à tous. Le journal d'Auto Moto, le JAM,
présente les nouveautés.
L'émission s'est ainsi rapprochée des
consommateurs...
Une des idées fortes de cette nouvelle formule
est, en effet, d'être plus proche du terrain et de notre public. Lors des
essais des voitures, nous ne nous limitons plus à une présentation classique.
En général, nous allons au-devant des consommateurs pour leur demander comment
ils perçoivent le produit et leur permettre de l'essayer.
Des personnalités se prêtent parfois au jeu, est-ce
pour renforcer cette proximité ?
Il s'agit de la rubrique de notre consultant
moto, Philippe Monneret. Il invite des personnalités, issues de différents
milieux, à tester un nouveau modèle et ils échangent leurs impressions.
Intervenez-vous sur le choix éditorial des sujets ?
Oui. C'est une émission très collégiale. Nous
travaillons tous ensemble pour la préparation des sujets. Un intervenant est à
mes côtés pour la présentation de chaque partie de l'émission. Guillaume
Lacroix pour la rubrique génération, Christophe Malbranque pour le sport et
Jérôme Chont dans la partie produit. Quant à Marion Jolles, elle intervient en
tant que spécialiste des sports automobiles.
Comment s'organise votre emploi du temps ?
Les lundis et mardis, nous préparons les sujets
d'Auto Moto dont le tournage et le montage ont lieu les jeudis et vendredis.
Le samedi, nous mettons au point l'alternance des différents intervenants sur
le plateau et chaque dimanche, nous sommes en direct.
Les différentes rubriques vont-elles évoluer après
un an d'existence ?
Oui, c'est une émission en évolution
permanente. Pour la rentrée, nous ne prévoyons aucune révolution dans
l'organisation d'Auto Moto mais nous souhaitons approfondir la partie
génération. Nous voulons multiplier les sujets qui touchent le jeune public :
les films, les DVD, les clips... Nous travaillons également beaucoup sur le
tuning, cette culture qui consiste à transformer sa voiture et sur laquelle de
nombreux magazines ont fait leur apparition. Cet été, nous avons proposé
plusieurs reportages autour des making-off de films et des cascades. Nous
cherchons à développer des sujets qui font rêver le public. Nos essayeurs et
nos pilotes professionnels effectuent des essais sur des voitures
exceptionnelles. Ils les poussent à leur extrême. Côté sport, nous revenons
sur les évènements sous la forme d'un feuilleton avec ses propres héros
notamment, le Champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb et Sébastien
Bourdais qui fait une brillante carrière aux États-unis dans les courses de
Champ Car.
De plus en plus de femmes regardent l'émission,
comment expliquez-vous cette évolution ?
Nous sommes sortis du cadre de l'amateur de
sports automobiles. Nous nous intéressons désormais à tous les usagers de la
route, hommes ou femmes. La présentation est plus rythmée, plus moderne. Les
plateaux sont plus courts et proposent plus d'images. Le téléspectateur voit
donc l'essentiel du sport tout en apprenant beaucoup de choses.
Après un an d'antenne, êtes-vous satisfait de cette
expérience ?
Oui, c'est un challenge passionnant. Éric Hannezo nous pousse à créer sans
nous imposer aucune barrière. Il est difficile de restructurer totalement une
émission de trente ans d'âge mais je pense que nous avons réussi à instituer
une nouvelle référence en matière d'émission automobile. Nous travaillons dans
une très bonne ambiance. Une formidable aventure qui est loin d'être terminée
!
|