Thomas Sénécal
> Son Interview
Comment êtes-vous venu à présenter Auto Moto ?
Je suis issu d'une famille de grands fans de course automobile. A la sortie de mon école de journalisme, j'ai postulé à Auto Moto, l'idéal pour concilier mes études et mon amour pour les voitures. J'ai été engagé à la fin de l'année 1998. Quatre ans plus tard, j'ai commencé à présenter l'émission. Le 26 septembre 2004, Charles Villeneuve et Éric Hannezo ont mis en place le nouvel Auto Moto très différent de l'ancien.

Pouvez-vous nous détailler le contenu des rubriques de cette nouvelle formule ?
L'émission se décompose en trois moments : génération, compétition et consommation. La rubrique génération tourne autour de l'univers culturel de l'automobile et de la moto. Un domaine très vaste regroupant les DVD, les publicités, les making-off de films et les nouvelles tendances. La partie centrale de l'émission est consacrée au sport (Formule 1, Championnat du monde des rallyes, moto), au-delà du simple résumé de course. La troisième partie que nous avons beaucoup développée tourne autour des produits : côté consommation, nous testons aussi bien des voitures de luxe, qui font rêver, que celles accessibles à tous. Le journal d'Auto Moto, le JAM, présente les nouveautés.

L'émission s'est ainsi rapprochée des consommateurs...
Une des idées fortes de cette nouvelle formule est, en effet, d'être plus proche du terrain et de notre public. Lors des essais des voitures, nous ne nous limitons plus à une présentation classique. En général, nous allons au-devant des consommateurs pour leur demander comment ils perçoivent le produit et leur permettre de l'essayer.

Des personnalités se prêtent parfois au jeu, est-ce pour renforcer cette proximité ?
Il s'agit de la rubrique de notre consultant moto, Philippe Monneret. Il invite des personnalités, issues de différents milieux, à tester un nouveau modèle et ils échangent leurs impressions.

Intervenez-vous sur le choix éditorial des sujets ?
Oui. C'est une émission très collégiale. Nous travaillons tous ensemble pour la préparation des sujets. Un intervenant est à mes côtés pour la présentation de chaque partie de l'émission. Guillaume Lacroix pour la rubrique génération, Christophe Malbranque pour le sport et Jérôme Chont dans la partie produit. Quant à Marion Jolles, elle intervient en tant que spécialiste des sports automobiles.

Comment s'organise votre emploi du temps ?
Les lundis et mardis, nous préparons les sujets d'Auto Moto dont le tournage et le montage ont lieu les jeudis et vendredis. Le samedi, nous mettons au point l'alternance des différents intervenants sur le plateau et chaque dimanche, nous sommes en direct.

Les différentes rubriques vont-elles évoluer après un an d'existence ?
Oui, c'est une émission en évolution permanente. Pour la rentrée, nous ne prévoyons aucune révolution dans l'organisation d'Auto Moto mais nous souhaitons approfondir la partie génération. Nous voulons multiplier les sujets qui touchent le jeune public : les films, les DVD, les clips... Nous travaillons également beaucoup sur le tuning, cette culture qui consiste à transformer sa voiture et sur laquelle de nombreux magazines ont fait leur apparition. Cet été, nous avons proposé plusieurs reportages autour des making-off de films et des cascades. Nous cherchons à développer des sujets qui font rêver le public. Nos essayeurs et nos pilotes professionnels effectuent des essais sur des voitures exceptionnelles. Ils les poussent à leur extrême. Côté sport, nous revenons sur les évènements sous la forme d'un feuilleton avec ses propres héros notamment, le Champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb et Sébastien Bourdais qui fait une brillante carrière aux États-unis dans les courses de Champ Car.

De plus en plus de femmes regardent l'émission, comment expliquez-vous cette évolution ?
Nous sommes sortis du cadre de l'amateur de sports automobiles. Nous nous intéressons désormais à tous les usagers de la route, hommes ou femmes. La présentation est plus rythmée, plus moderne. Les plateaux sont plus courts et proposent plus d'images. Le téléspectateur voit donc l'essentiel du sport tout en apprenant beaucoup de choses.

Après un an d'antenne, êtes-vous satisfait de cette expérience ? 
Oui, c'est un challenge passionnant. Éric Hannezo nous pousse à créer sans nous imposer aucune barrière. Il est difficile de restructurer totalement une émission de trente ans d'âge mais je pense que nous avons réussi à instituer une nouvelle référence en matière d'émission automobile. Nous travaillons dans une très bonne ambiance. Une formidable aventure qui est loin d'être terminée !